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Taxe carbone US : les Américains sont-ils en train de devenir écolo ?

Dernière mise à jour : 5 août 2023



Alors que nous vous parlions il y a un peu plus de 2 ans de l’opportunité d’investissement sur les quotas européens d’émissions CO2 dans cet article, l’eau a coulé sous les ponts et les Etats-Unis ont plusieurs projets de taxe carbone à l’étude, et notamment un projet de taxe carbone à 150 USD/tonne visant le transport maritime des cargaisons importées aux USA dès 2024 (voir ici pour plus de détails).


On en est certes encore loin, mais si les États-Unis devaient emboîter le pas à l'Europe en mettant en place un mécanisme similaire au Carbon Border Adjustment Mechanism (CBAM) de l'Union Européenne (voir explications de ce qu’est le CBAM dans notre vidéo premium), il y aurait probablement des gagnants et des perdants.


Qui seraient les gagnants potentiels ?

  1. Les industries américaines à faibles émissions : les entreprises et les industries qui ont investi dans des technologies et des pratiques à faible émission de carbone pourraient bénéficier d'une protection accrue contre les concurrents étrangers qui ne respectent pas les mêmes normes environnementales.

  2. Les technologies propres et renouvelables : les entreprises et les industries liées aux technologies propres et renouvelables pourraient également bénéficier d'une augmentation de la demande pour leurs produits et services, car d'autres entreprises chercheraient à réduire leurs émissions de carbone pour éviter la taxe.

  3. L’économie américaine : si la taxe carbone aux frontières était utilisée pour financer des investissements dans les infrastructures vertes, l'économie américaine dans son ensemble pourrait bénéficier d'une croissance à long terme.


Et les potentiels perdants ?

  1. Les pays à forte intensité de carbone : Les pays dont les économies sont fortement dépendantes des industries à forte intensité de carbone, comme l'industrie du charbon ou du pétrole, pourraient être désavantagés. Ils pourraient voir leurs exportations vers les États-Unis diminuer, ce qui aurait un impact sur leur économie.

  2. Les industries américaines à forte intensité de carbone : les industries américaines qui dépendent fortement des combustibles fossiles pourraient également être désavantagées. Elles pourraient être confrontées à des coûts plus élevés pour se conformer aux nouvelles réglementations, ce qui pourrait réduire leur compétitivité.

  3. Les consommateurs : il est possible que certains des coûts de la taxe soient répercutés sur les consommateurs sous la forme de prix plus élevés pour certains biens et services.


La mise en place du CBAM en Europe (et peut-être un mécanisme similaire aux USA) aura selon toute vraisemblance un aspect inflationniste indéniable à court terme, vu que le coût du carbone devra être supporté par les consommateurs.


Mais d’un autre côté (et nous avions d’ailleurs expliqué pourquoi dans cet article), c’est tellement tentant pour un gouvernement de pouvoir battre monnaie carbone et d’encaisser des revenus supplémentaires, que ce n’est qu’une question de temps avant que les autres zones économiques emboîtent le pas à l’Europe.


D’une certaine façon, l’Europe est en train avec le CBAM de faire payer sa transition énergétique aux autres pays du monde en se créant des revenus supplémentaires sur chaque produit importé et en rendant du même coup la production locale plus compétitive (avec création d’emplois à la clé).


Il est donc très étonnant que les Etats-Unis, pourtant spécialistes incontestés en matière de “make money”, n’aient pas encore saisi la portée de la monnaie carbone. Mais cela viendra :)


Le graphique de la semaine :

Le prix de la tonne de CO2 en Europe a quasiment doublé depuis la publication de notre article dans lequel nous avions identifié cette opportunité.


Le franchissement durable des 100 EUR/tCO2 n'est probablement qu'une question de temps et il faudra atteindre un prix du carbone bien plus élevé (>140 EUR/tCO2) pour inciter les pollueurs à investir dans des solutions technologiques de rupture en vue d'atteindre le "net 0".


Graphique 1 : Évolution du prix d’une tonne de CO2 en Europe en EUR depuis la création du marché des EUA

Sources : Bloomberg, ICE

Mouvements sur les marchés :

Sur la semaine écoulée, la fermeté de la communication des banques centrales vis-à-vis de l’inflation et la confirmation d’un PIB américain en progression de 2% pour le premier trimestre ont animé les marchés. Mais au total, les variations ont été relativement limitées sur les marchés des actions et des obligations. Le dollar s’est replié contre l’euro mais surtout contre le franc. Les prix de l’or et du pétrole baissent alors que celui du bitcoin progresse et s’installe au-dessus de 30,000 USD.


Tableau 1 : Synthèse hebdomadaire des mouvements observés sur les principales classes d'actifs


Cheers,

Flavien @ The Investor Group

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