Les portefeuilles "The Investor Group" (TIG) actif et passif ont affiché de belles performances au premier semestre 2023 : +7,99 % et +2,28 % respectivement.
Graphique 1 : Performance semestrielle du portefeuille TIG actif
Sources : TIG, Yahoo Finance
Graphique 2 : Performance semestrielle du portefeuille TIG passif
Sources : TIG, Yahoo Finance
L'objectif de cet article est de plonger dans les détails de ces performances et d'aborder les ajustements pour le 2è semestre 2023.
1. Récapitulatif des évènements du premier semestre 2023 :
Au niveau économique, l’inflation reste le sujet de préoccupation majeur. Le pic d’inflation est établi aux USA et en Europe, mais le reflux concerne essentiellement les prix de l’énergie tandis que l’inflation sous-jacente reste élevée, largement au-dessus du seuil de tolérance des banques centrales. La FED, la BCE et la BNS ont serré la vis. La FED et la BCE devraient continuer de le faire tant que l’inflation ne revient pas sur des niveaux proches de 2%. D’autant que la résilience de l'économie, le marché du travail tendu et les hausses salariales inédites les incitent à le faire. Les quelques signes de craquements qui se manifestent sur les marchés immobiliers et sur la solidité des banques régionales américaines n’ont pas encore enrayé la mécanique économique qui avait été lancée à plein régime depuis le COVID par l’accompagnement monétaire et budgétaire des plans de soutien. L’essoufflement prendra-t-il forme vers la fin de l’année ?
2. Récapitulatif des mouvements sur les marchés du premier semestre 2023 :
Sur les actions mondiales, le 1er semestre a été solide avec des performances en Europe de +5% (SMI) à +9% (Eurostoxx600) et même de +16% pour le S&P 500 américain, notamment grâce à la thématique de l'intelligence artificielle, l’essentiel des autres valeurs ayant fait du surplace. L'optimisme est donc au plus haut avec la reprise vigoureuse des valeurs technologiques qui avaient été massacrées en 2022, souvent accompagnée par des épisodes de volatilité.
Tableau 1 : Synthèse semestrielle des mouvements observés sur les principales classes d'actifs
Sources : TIG, Google Finance
Sur les marchés des obligations, les hausses de taux des banques centrales se sont succédées dans toutes les zones géographiques. L’optimisme sur la fin du cycle de hausse des taux a laissé la place à plus de réalisme face à la fermeté des inflations sous-jacentes.
Les anticipations de baisses de taux avant la fin de l’année ont complètement disparu alors que les communications de la FED et de la BCE sur la poursuite des hausses des taux commencent être prises au sérieux. La partie courte des courbes de taux a monté pour s’inverser davantage par rapport à la partie longue des courbes, qui s’est globalement détendue dans toutes les zones. Avec des hausses de taux supplémentaires dans les mois qui viennent pour la FED, la BCE et la BNS, les taux des banques centrales devraient dépasser et compenser le niveau de l’inflation, offrant ainsi une rémunération réelle légèrement positive. L’inversion des courbes pourraient atteindre son paroxysme, ce qui devrait offrir de belles opportunités d’investissement sur les marchés obligataires.
L’or (+6%) et surtout le bitcoin (+84%) ont joué le rôle de valeur refuge. Dans ce contexte d’incertitude lié à la hausse des taux, aux banques régionales américaines et à la géopolitique, ils devraient continuer de diversifier positivement nos portefeuilles.
3. Faut-il repositionner ses investissements ?
La performance spectaculaire du premier semestre 2023 a peu de chance de se reproduire sur le deuxième semestre. L’optimisme ambiant incite les banques centrales à poursuivre prudemment leur resserrement monétaire. Nous pensons que le cumul impressionnant de hausses de taux toutes zones confondues de 5% (USA), 4,5% (zone euro) et 2,5% (Suisse) ainsi que les hausses à venir vont refroidir les économies et donner des signes tangibles de ralentissements économiques. Un tel scénario pourrait précipiter les anticipations de fin de cycle de hausse des taux et favoriser les obligations émises par les signatures les moins risquées. La hausse des rendements obligataires sur les maturités à court terme entre 2 et 5 ans offrent de belles opportunités avec une rémunération sur les obligations d’États qui compense l’érosion de l’inflation et le risque de hausses supplémentaires de taux.
Que faire précisément ?
Pour avoir accès à nos portefeuilles et découvrir nos ajustements pour la 2è moitié de 2023, c'est par ici.
Cheers,
Flavien & Etienne @ The Investor Group
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