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Pourquoi les taux d’intérêt ne baisseront (presque) pas en 2024 ?

Dernière mise à jour : 30 avr. 2024


Les prochaines baisses de taux d’intérêt ont été largement anticipées depuis la forte décélération de l’inflation. Mais elles tardent à venir en Zone Euro et semblent reportées à la fin 2024 aux États-Unis. Pourquoi les observateurs se trompent-ils ? La réponse est l’inflation.


En Suisse, la BNS a sereinement baissé son taux directeur de 0,25% pour le placer à 1,50% en saluant le succès de sa politique de lutte contre l’inflation. Mais il y a encore quelques semaines, trois baisses de taux de la FED et de la BCE avaient été anticipées en 2024. Désormais les anticipations de baisses de taux d’intérêt se sont évanouies. Les marchés intègrent dans les prix que la BCE pourrait baisser ses taux une seule fois en juin, mais que la FED pourrait monter ses taux en 2025 avec une probabilité de 20%. Pourquoi un tel retournement alors que l’inflation a bien baissé ?


La décélération de l’inflation semble caler. Le rythme s’est considérablement ralenti en Zone Euro et s’est même inversé aux États-Unis où l’inflation a repris de la vigueur. Le même phénomène s’observe des deux côtés de l’Atlantique. L’inflation dans les services reste très élevée, empêchant l’inflation de baisser davantage. Or les services représentent une part importante dans l’indice général des prix. Les prix des services augmentent à un rythme annuel de 4% des deux côtés de l’Atlantique. Ils expliquent à eux seuls 1,8% de la progression de l’indice général des prix à la consommation de 2,4%. Comme le montre le Graphique 1, les autres composantes de l’indice ont déjà bien décéléré.


Alors, sans décélération du prix des services, l’indice général des prix à la consommation ne passera pas en dessous de 2%. Mais le problème est que le prix des services est très lent à baisser.

 

Graphique 1 :  Inflation en zone euro et ses principales composantes

Sources : TIG, Eurostat


Le Graphique 2 indique que la situation est identique aux USA à la différence près que l’inflation y est encore à 3,5% (le point haut atteint en Suisse en août 2022) alors qu’en Zone Euro à 2,4%, l’inflation est déjà proche de 2%, ce qui devrait permettre à la BCE de baisser les taux en juin.


Graphique 2 :  Inflation aux USA et ses principales composantes


Vous l’avez compris, le dernier kilomètre pour la BCE et la FED pour faire passer l’inflation en-dessous de 2% sera long et incertain. D’autant que la composante énergie de l’inflation ne contribue plus négativement à l’inflation. Les marchés ont déjà pris conscience que la baisse des taux d’intérêt aux États-Unis n’est sans doute pas pour 2024, mais qui s’attendrait à une hausse de taux de la FED ?

  

Graphique de la semaine 

Les prix des services ne décélèrent plus depuis quelques mois et restent sur un rythme de progression annuelle de 4% et 5,4% en Zone Euro et aux États-Unis respectivement. Compte tenu de leur poids important dans l’indice de prix, une baisse est nécessaire pour faire glisser l’indice des prix en dessous de la barre des 2%. Pour mémoire, la catégorie des services est très large et comprend les services dans les transports, l’immobilier, la restauration et l’hôtellerie, la communication et l’informatique, les services professionnels, scientifiques techniques, administratifs et de soutien.

 

Graphique 3 :  Progression du prix des services en zone euro en rythme annuel

 Sources : TIG, Eurostat


Mouvements sur les marchés

La remontée de l’inflation aux États-Unis et les résultats des sociétés influencent actuellement les marchés boursiers et obligataires. L’inflation plutôt négative pour la tendance et les résultats mitigés mais plutôt positifs tiraillent les marchés sans tendance claire. Dans ce contexte, l’euro en profite contre franc et dollar américain.

 

Tableau 1 : Synthèse des mouvements hebdomadaires sur les principales classes d'actifs


Article invité rédigé par Etienne @ EPA Finconsult, 29 avril 2024

Pour réagir à cet article, n'hésitez pas à contacter epa.finconsult(at)gmail.com

 

 

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