+4.6% d’augmentation du nombre de logements vacants en Suisse en 2020 par rapport à 2019.
Surprenant n’est-ce pas, alors que les loyers ne baissent toujours pas ?
Source : RTS (données Office Fédéral de la Statistique)
Plusieurs facteurs expliquent cette tendance qui s’est enclenchée il y a 10 ans déjà et qui semble se poursuivre inexorablement (en tous cas, il n’y a pas d’éléments qui pourraient indiquer une inversion de tendance) :
Les taux d’intérêts sont très bas voire négatifs depuis 10 ans, par conséquent, les rendements des obligations ou des dépôts bancaires ne rapportent rien aux caisses de pension et institutionnels qui gèrent de gros montants et cherchent à placer le capital qu’ils ont sous gestion
La solution la plus évidente pour investir ces gros montants est donc l’immobilier suisse : que ce soit le neuf ou l’ancien, on investit à tout va et on fait donc monter les prix
En revanche, la demande en logement ne suit pas cette ruée d’investissements dans la pierre : l’immigration ralentit en Suisse et la population active a même diminué cette année en raison du covid
Conséquence : davantage de logements vides, offerts à des loyers excessivement chers pour justifier les montants investis, mais qui in fine ne trouvent pas preneurs
Les caisses de pension cherchent avant toute chose à ne pas perdre d’argent : elles placent leur argent dans la pierre en faisant l’hypothèse que la valeur sera a minima conservée. Elles se moquent presque de savoir si l’intégralité des biens qu’elles construisent va se louer et elles préfèrent à la rigueur ne pas louer plutôt que de baisser les loyers.
Mais combien de temps cela peut-il durer ?
Difficile à dire, mais cette situation est loin d’être saine...
Parlons de nous à présent, les “petits porteurs”. Acheter un bien immobilier en Suisse est devenu très risqué car on se retrouve à payer des prix stratosphériques.
Si c’est un bien locatif, alors on a aussi le risque de devoir baisser notre loyer pour trouver un locataire, avec ce contexte de suroffre de logements vacants.
Contrairement aux caisses de pension qui ont des millions en cash à placer, nous autres “petits porteurs” devons contracter une dette hypothécaire pour être en mesure d’acheter un bien. Cela nous coûte de l’argent tous les mois et on ne peut donc pas se permettre d’avoir des vacances locatives dans notre bien.
Conclusion : rester locataire en Suisse nous semble être une bonne idée, au moins on a l’embarras du choix sur notre logement ;)
Et pour ce qui est de l’investissement immobilier, on préfère regarder en Europe, où les prix sont largement plus abordables et les rendements bien plus intéressants.
Pour en savoir plus, c’est par ici : Investir dans l'immobilier
Cheers,
Flavien @ The Investor Group
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