Howard Marks est un investisseur américain à succès et auteur de livres de référence comme Mastering the Market Cycle paru en 2018, qui est une excellente analyse des cycles des marchés boursiers. Il est également connu pour ses fameux "mémos" qu’il publie sur le site de son fonds d’investissement Oaktree Capital Management. Ses "mémos" sont lus avec attention par toute la communauté du monde de l’investissement, y compris Warren Buffett qui en dit le plus grand bien.
Dans cet article, on va synthétiser son dernier mémo datant de fin novembre 2021, qui s’intitule “Winds of change”.
Howard Marks aborde l’accélération et la nature changeante du monde actuel et note à quel point les entreprises digitales jouent désormais un rôle essentiel, n’ayant besoin que de quelques programmeurs qualifiés pour croître rapidement, et non pas d’un grand nombre de travailleurs comme ce fut le cas pour les précédentes révolutions industrielles.
Il cite d’ailleurs Cathie Wood et sa vision déflationniste causée par l’avancée exponentielle de la technologie qui pourrait causer un chômage de masse (voir notre article sur la protection contre la perte d’emploi ici).
Il évoque également à quel point notre façon de travailler est en train de changer, notamment avec l’uberisation, le télétravail et le fait que suite à la pandémie de 2020, un nombre croissant d’employés ne revienne pas travailler, ce qui devrait accélérer l’automatisation de beaucoup d’emplois.
Il mentionne également la polarisation de la société causée par les réseaux sociaux notamment et les divergences politiques de plus en plus marquées présentant une menace inquiétante pour la démocratie.
Il parle aussi des inégalités intergénérationnelles et du fait que les Baby Boomers (personnes nées entre 1946 et 1964) ont massivement endetté les Etats-Unis sur les 40 dernières années pour leur propre bénéfice, mettant ainsi un poids (trop) lourd sur les épaules des générations futures.
On retrouve aussi quelques paragraphes sur le rôle de la Fed, la place de la Chine dans l’ordre mondial et le fait qu’on est passé depuis la pandémie 2020 à un ordre de grandeur supplémentaire en termes de déficits publics, qui se comptent désormais en trillions (i.e. mille milliards).
Il conclut que tous les éléments évoqués plus haut peuvent nous faire douter de l’avenir et donner l’impression que “c’était mieux avant”. Cependant, il rappelle aussi que tout n’était pas rose non plus dans le passé et surtout qu’avec tous ces changements en cours, on a l’opportunité de redessiner l’organisation de la société de manière complètement différente de ce qui s’est fait jusqu’à maintenant.
L’optimiste verra donc une opportunité là où le pessimiste verra de la fatalité et de l’incertitude.
Ce qu’on peut retenir, c’est que le monde actuel n’attend pas et qu’il convient d’embrasser le changement en se maintenant à jour et en mouvement autant que possible (un peu comme un logiciel), ce que j’essaie de faciliter à mon audience du mieux possible au travers de mes articles et formations.
Même s’il est peut-être encore difficile de s’en apercevoir aujourd’hui, je reste persuadé que le monde de demain sera génial, avec des gains de productivité et un niveau de vie exacerbés grâce à la technologie !
Cheers,
Flavien @ The Investor Group
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