Howard Marks est un investisseur américain à succès et auteur de livres de référence comme Mastering the Market Cycle paru en 2018, qui est une excellente analyse des cycles des marchés boursiers. Il est également connu pour ses fameux "mémos" qu’il publie sur le site de son fonds d’investissement Oaktree Capital Management. Ses "mémos" sont lus avec attention par toute la communauté du monde de l’investissement, y compris Warren Buffett qui en dit le plus grand bien.
Dans cet article, on va synthétiser son dernier mémo datant de mars 2021, dans lequel il révèle sa vision des marchés pour 2021, bien que le mémo s’intitule “2020 in review”.
Le point principal à retenir, c’est que les marchés ne sont pas surévalués si on se base sur la prime de risque sur les actions par rapport aux obligations (long terme et court terme).
En effet, au moment de la publication de ce mémo, le S&P500 a un P/E ratio qui tourne autour de 22, ce qui implique un rendement implicite de 4.5% (=1/22). Or ce rendement est “seulement” 3.1% plus élevé que celui des bons du Trésor américain à 10 ans, qui tourne à 1.4%.
C’est grosso modo en ligne avec la moyenne de 3% de prime de risque observée sur les 20 dernières années.
Pour autant, les taux proches de zéro font qu’il est peu probable qu’ils aillent encore plus bas d’autant que la Fed a indiqué ne pas souhaiter descendre en territoire négatif. Il y a donc un risque asymétrique sur la hausse des taux et le retour de l’inflation, ce qui ferait mécaniquement chuter le prix des actions.
Marks ajoute que les perspectives économiques sont bonnes et anticipe que l’immunité collective à la Covid-19 pour les Etats-Unis sera atteinte dans le courant du 3è trimestre 2021, si les vaccinations continuent au même rythme et démontrent bien leur efficacité.
Les marchés actions ont largement intégré dans leurs cours ces anticipations de reprise, mais ne sont pas pour autant surévalués dans le contexte de taux d’intérêts très bas. En revanche, ils sont vulnérables à une remontée des taux d’intérêts. La Fed a indiqué clairement son intention de conserver des taux bas pendant plusieurs années, mais pour autant, elle n’a pas encore réagi activement face aux anticipations récentes du marché d’une hausse de l’inflation.
Ainsi, il conclut que le prix de la plupart des actifs se trouve dans une zone grise, à savoir certainement pas sous-évalués mais pas pour autant surévalués, et il ne considère pas qu’on est proche du sommet en termes de valorisations.
Il conseille de rester modérément défensif dans son approche, en privilégiant les instruments de dette à taux variable, les entreprises qui peuvent bénéficier de l’inflation (c’est-à-dire celles qui ont la possibilité de monter leurs prix pour répercuter la hausse de leurs coûts à leurs clients) ainsi que l’immobilier dont les loyers sont indexés à l’inflation.
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Cheers,
Flavien @ The Investor Group
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