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Jusqu’où le dollar va-t-il monter ?




Le dollar américain suit une tendance haussière depuis près d’un an contre la plupart des devises des pays développés et émergents à l’exception du yuan chinois.


Cette tendance s’est particulièrement renforcée depuis le début de l’année, jusqu’où le dollar ira-t-il ?


Source : Federal Reserve Bank of Saint Louis


Depuis juin 2021, le rendement du bon du Trésor américain à 2 ans est monté de 0,20% à 2,25% et sur la même période le dollar s’est apprécié de 11% contre l’euro.


L’attrait du dollar ces dernières semaines est multiple. Les principaux moteurs du dollar par rapport aux autres devises se situent dans son avantage structurel, dans la force conjoncturelle de l’économie américaine et dans son statut valeur refuge surtout en période géopolitique trouble. Ces forces peuvent jouer en sens contraires, mais il se trouve qu’elles ont été bien alignées ces derniers mois.


 


 


Au plan structurel, l’économie américaine jouit d’avantages importants presque uniques au monde par la combinaison de la taille de l’économie, sa capacité d’innovation, « l’animal spirit » et sa fluidité alimentée par l’abondance de capitaux disponibles. Les Etats-Unis d’Amérique sont aussi devenus un important pays exportateur de pétrole donc énergétiquement autonome. Ce soutien structurel se matérialise dans le temps par une préférence pour le dollar et joue donc sur le long terme.


Sur le court et moyen terme, la force actuelle du dollar est aussi le reflet de sa position de locomotive dans le cycle économique mondial. La croissance économique a été puissante depuis la fin des confinements suite à la pandémie du Covid. L’économie américaine en avance sur le cycle économique mondial est en position de leader. Cela a conduit à des goulets d’étranglement aux Etats-Unis sur le marché du travail, des composants électroniques et des matières premières de façon générale, puis à des tensions inflationnistes au plus haut depuis 30 ans.


Naturellement, des hausses des taux d’intérêt de la Réserve Fédérale (Fed) seraient logiques avec une inflation à 8% (voir notre précédent article) alors que les taux sont encore très proches de zéro pourcent malgré la mini hausse des taux à 0,50% décidée par la Fed en mars 2022. Seulement voilà, compte tenu de l’inflation les experts s’accordent à penser que ce n’est que le début d’un cycle de hausse des taux et ils s’attendent à une série de hausse à chaque réunion de le Fed en 2022 voire début 2023.


Le Président de la Fed, Powell, n’a pas laissé de place à l’ambiguïté, il a lui-même affirmé


« si nous pensons devoir agir plus agressivement en relevant les taux de plus de 0,25% à une ou plusieurs réunion, nous le ferons ».

Rappelons que la Fed situe le niveau des taux neutre pour l’économie qui n’accélère ni ne ralentit l’économie aux alentours de 2,40%. Nul doute que la thématique de la hausse des taux va nous occuper encore longtemps. Ce facteur soutient considérablement le dollar dans un environnement où les taux sont encore proches de zéro pourcent et avec des anticipations de hausses de taux limitées dans la plupart des pays développés.


Le dollar va-t-il devenir une devise à haut rendement et attirer encore davantage les flux de capitaux ? Le différentiel de taux en faveur du dollar devrait donc s’accroître et pourrait porter le dollar encore de nombreux mois.


Article invité rédigé par Etienne @ EPA Finconsult, le 29 mars 2022

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