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Fin de la hausse des taux immobiliers ?

Dernière mise à jour : 25 sept. 2023



La BCE a décidé le 14 septembre 2023 d’une dixième hausse de taux consécutive depuis juillet 2022, portant les taux du marché monétaire euro à 4%. Que vont faire la Réserve Fédérale américaine (FED), la Banque d’Angleterre (BoE) et la Banque Nationale Suisse (BNS) cette semaine ? Est-ce la fin de la hausse des taux immobiliers ?


L’évolution des taux immobiliers dépend directement des banques centrales pour les taux immobiliers à référence variable et aussi indirectement pour les taux fixes. Ces derniers se basent généralement sur les taux à long terme des emprunts souverains.


Les taux des banques centrales approchent-ils de leur pic ? C’est l’avis de la plupart des analystes et ce serait une bonne nouvelle pour les taux des crédits immobiliers à référence variable. Néanmoins, les banques centrales se gardent bien d’annoncer la fin des hausses car l’inflation reste à un niveau bien trop élevé (sauf en Suisse) et en dehors de la zone de confort de la FED, de la BCE ou de la Banque d’Angleterre. Alors restons prudents !


Combien de temps les taux vont-ils rester sur des niveaux élevés ? C’est désormais la question cruciale pour les taux fixes immobiliers. Si les taux ne montaient plus, il reste très probable en l’absence de récession que les banques centrales maintiennent leurs taux à des niveaux élevés pour continuer à faire refluer les prix, d’autant que les prix repartent à la hausse à la faveur de l’augmentation des prix du pétrole.


La durée pendant laquelle les taux des banques centrales restent élevés influence les taux fixes immobiliers qui eux-mêmes dépendent des taux à long terme des emprunts souverains. Ces deniers représentent pour simplifier une moyenne des taux des banque centrales attendus par les marchés sur le long terme à laquelle il faut ajouter une prime de risque, notamment pour compenser l’inflation. Ces taux à long terme sont déjà plus bas que les taux à court terme car il est anticipé que les banques centrales abaisseront rapidement leurs taux à cause d’une probable récession, comme le montre le Graphique 1.


Graphique 1 : Écart entre les taux 1 an et 10 ans sur les Bons du Trésor américain

Sources : TIG, FRED


Mais s’il n’y a pas de récession ou si l’inflation reste anormalement élevée, les banques centrales maintiendraient leurs taux élevés sur une longue durée, plus longue qu’anticipée actuellement, ce qui ferait remonter les taux souverains à long terme et donc les taux fixes immobiliers.


Cette semaine nous apportera quelques éléments de réponse car la FED (20 septembre), la BNS et la BoE (21 septembre) se réuniront pour décider de leur taux directeurs respectifs.


Graphique de la semaine

En Suisse, le taux à 10 ans des emprunts de la Confédération se situe légèrement au-dessus de 1% alors que le taux directeur de la BNS est fixé à 1,75% depuis juin 2023. Il en découle que les investisseurs qui investissent sur ces obligations à 10 ans sont confiants que la BNS pourra abaisser ses taux de sorte que la moyenne du taux directeur de la BNS sur les 10 prochaines années soit proche de 1%.


Si ce taux à 10 ans n'augmente plus, il est probable que les taux fixes immobiliers en Suisse n'augmenteront plus non plus.


Graphique 2 : Taux du SARON à 1 jour (rouge) et des emprunts de la Confédération Suisse à 10 ans

Sources : TIG, BNS



Mouvements sur les marchés

Les marchés financiers internationaux sont dominés par la problématique de l’inflation et des taux. Suite à la remontée de l’inflation en Zone Euro et aux États-Unis le mois dernier et la hausse des taux de la BCE, la nervosité règne sur le marché des obligations à l’approche des réunions de la FED, BNS et BoE. La FED et la BNS pourraient se mettre en mode pause, mais il est trop tôt pour affirmer que la bataille contre l’inflation est gagnée. Le marché des actions en Europe a bien digéré la hausse des taux de la BCE tablant sur la fin du cycle de hausse des taux en Europe qui profiterait au dollar. Il faut surveiller la hausse du prix du pétrole qui pourrait déstabiliser les marchés financiers.



Tableau 1 : Synthèse hebdomadaire des mouvements observés sur les principales classes d'actifs


Article invité rédigé par Etienne @ EPA Finconsult, 17 septembre 2023


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