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Faut-il encore acheter de l’or ?


En 2024, le prix de l’or s’est envolé et a enregistré plusieurs records consécutifs. Il a désormais franchi le niveau de 2600 USD par once. La tendance va-t-elle continuer, faut-il encore acheter ?


Le prix de l’or sur le marché physique a atteint un nouveau record le 20 septembre 2024 à 2623,77 USD, il  a même frôlé 2650 USD en séance sur le contrat à terme de décembre 2024, soit une hausse de 27% depuis le début de l’année. De 2016 à 2019, le prix de l’or tournait autour de 1300 USD, soit un doublement du prix depuis 6 ans (voir Graphique 1). Qu’est-ce qui fait monter le prix de l’or ?


Du point de vue structurel, la dédollarisation des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et leurs nouveaux alliés vers l’or et les achats d’or des banques centrales qui veulent préserver leur souveraineté financière ou se mettre à l’abri d’un gel de leurs avoirs donnent un soutien naturel au marché de l’or dont il est difficile de voir le terme tant les frictions géopolitiques sont fortes entre les Etats-Unis et ces pays émergents. Du côté des pays développés, leur niveau d’endettement inquiétant (USA, Japon, UK, France, Italie, Espagne) pose question. Les risques d’une crise de leurs dettes pèsent de plus en plus alors que la croissance ralentit. Enfin, les surplus de liquidité massivement injectés par les banques centrales depuis 2020, certes en recul mais toujours présents inspirent de moins en moins confiance dans leur monnaie car la planche à billet immanquablement serait ré-actionnée en cas de nouvelle crise. Autant de facteurs qui agissent comme un aimant vers l’or.


Du point de vue conjoncturel, le nouveau cycle global d’assouplissement monétaire qui accompagne le fort recul de l’inflation a accéléré la tendance haussière sur le marché de l’or en 2024. La Réserve Fédérale américaine (FED) vient de décider d’une méga baisse de son taux directeur. L’absence d’explication sur les raisons qui la justifient nourrit l’incertitude ambiante sur l’économie (voir Graphique de la semaine). L’or en tant que valeur refuge en profite au fur et à mesure que les taux baissent aux dépens du dollar et des instruments de taux qui rapportent moins. Ce facteur conjoncturel va persister.


Graphique 1 :  Prix de l’or depuis 2016, en US dollar par once d’or fin

 Sources : TIG, Yahoo Finance, CME


Pour finir, le contexte inflammable joue aussi en faveur de l’or : la guerre en Ukraine, la menace sur la paix au Proche-Orient, à Taiwan et en mer de Chine incitent une portion de l’épargne à s’orienter vers un actif "neutre" qui n’est contrôlé par aucun gouvernement.

Est-ce que tout est déjà anticipé dans le cours de l’or ? Probablement pas, la détérioration du contexte est malheureusement possible, tout comme l'est probable le renforcement de la tendance haussière sur le marché de l’or, sans que personne ne sache vraiment quand elle s’arrêtera.


 

Graphique de la semaine 

La première baisse de taux d’intérêt tant attendue de la Réserve Fédérale américaine a eu lieu le 18 septembre 2024. Cette baisse rarissime de 50 points de base du taux directeur (dans un nouveau corridor de 4.75% à 5%) suscite des interrogations. Généralement, un contexte de crise justifie une baisse de cette ampleur. Les motivations d’une telle décision n’ont pas été expliquées, alimentant l’incertitude ambiante sur l’économie. Les intervenants sur le marché des taux américains sont déboussolés, les marchés à terme indiquent qu’ils attendent maintenant une poursuite de la baisse des taux d’intérêt de la FED vers 3% à l’horizon 2026.

 

 Graphique 2 :  Taux directeurs spot et forward de la FED

Sources : TIG, Yahoo Finance, CME, ICE

 

Mouvements sur les marchés

Les marchés ont réagi de façon très contrastée à la baisse des taux d’intérêt de la FED de 50 points de base. En Europe, les marchés des actions ont d’abord salué la baisse tout en se repliant en fin de semaine, alors que les marchés américains inscrivaient de nouveaux records sur le S&P 500 et le Dow Jones, à l’inverse de la tech qui restait sous pression.

Les taux à long terme se sont légèrement tendus surtout en France à l’approche de l’annonce du nouveau gouvernement. L’or a inscrit un nouveau record propulsant le Bitcoin dont le prix est monté de 9%. Le dollar a perdu du terrain surtout contre l’euro.

 

Tableau 1 : Synthèse des mouvements hebdomadaires sur les principales classes d'actifs


Article invité rédigé par Etienne @ EPA Finconsult, 23 septembre 2024

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