C’est le titre assez provocateur que les médias suisses ont utilisé récemment pour qualifier une décision du Tribunal fédéral. Ce dernier a remis en cause toute la définition du loyer abusif et les propriétaires de biens immobiliers en Suisse voient donc leur “taux de rendements admissibles” revalorisé de 1.75% et 3.25%.
Le lien vers l’arrêt du Tribunal fédéral se trouve ici : lien 1
L’Asloca, l’Association Suisse des Locataires, a joliment résumé ce document légal peu digeste dans une factsheet disponible ici : lien 2
Dans cette factsheet, des exemples chiffrés de calculs des rendements nets admissibles dans l’ancienne et la nouvelle jurisprudence sont détaillés. On va reprendre ces calculs ici pour ensuite conclure si oui ou non c’est une bonne idée de devenir propriétaire en Suisse suite à cet arrêté.
Du point de vue du locataire, le nouvel arrêté représente un surcoût certain et étant moi-même locataire en Suisse, je m’attends à subir une hausse de mon loyer.
En prenant le point de vue du propriétaire, l’amélioration est notable et substantielle dans un contexte de taux d’intérêts très bas et cela va certainement redonner de l’attractivité aux institutionnels suisses qui ont vocation à investir dans l’immobilier local.
On peut néanmoins se demander si le problème lié aux loyers abusifs, déjà très prononcé avant la mesure, ne va pas s’amplifier et causer davantage de contentieux. Les locataires pourront-ils supporter une hausse généralisée des loyers ?
Pour autant, est-ce que cette nouvelle jurisprudence, si incitative pour les propriétaires soit-elle, me donne-t-elle envie de détenir un bien immobilier en Suisse ?
La réponse est non, et j’explique pourquoi dans cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=69ylLbZPgCY
Si on arrive en Suisse à une situation telle que les locataires ont de la peine à supporter des augmentations de loyer et où les propriétaires font pression pour dégager un rendement net suffisant pour rentabiliser leur investissement (n’oublions pas qu’il faut provisionner les futurs travaux de rénovation et payer des impôts sur les loyers perçus), alors il y a clairement un problème : les prix des biens sont tout simplement trop élevés. Point à la ligne.
Chez The Investor Group, nous considérons qu’il faut éviter un marché immobilier où les locataires ont le pouvoir de plafonner les loyers et usent de ce pouvoir, et dans lequel les petits porteurs sont quasiment hors jeu et seuls de gros acteurs et des institutionnels (fonds de pension, asset/wealth managers) ont les moyens de détenir des biens immobiliers.
Sachant qu’il est possible d’obtenir un rendement brut au moins 2 fois supérieur au rendement brut “nouvelle jurisprudence sans hypothèque” (colonne de droite du tableau ci-dessus) dans l’immobilier de nos voisins européens et pour des tickets d’entrée à quelques dizaines de milliers de francs, il nous semble plus avantageux de regarder au-delà de nos frontières.
Si cela vous intéresse d’apprendre comment faire pour investir chez nos voisins européens, inscrivez-vous à notre formation gratuite “Démystifions l’immobilier” pour découvrir comment s’y prendre.
Cheers,
Flavien @ The Investor Group
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