La phrase "You'll own nothing and you'll be happy" (Vous ne posséderez rien et vous serez heureux) a été popularisée par le Forum Économique Mondial (World Economic Forum, WEF) pour illustrer une vision potentielle de l'avenir où les individus ne possèdent plus de biens personnels, mais partagent des ressources dans une économie circulaire.
Elle prend ses origines d’un essai écrit par la politicienne danoise Ida Auken en 2016, dont le titre original est “Welcome to 2030. I own nothing, have no privacy, and life has never been better.” (Bienvenue en 2030. Je ne possède rien, je n'ai pas de vie privée et la vie n'a jamais été aussi bien)
Cette idée, si intéressante puisse-t-elle paraître, ouvre un débat plus large sur la manière dont la société pourrait évoluer dans les décennies à venir.
Une vie faite de leasings et d’abonnements ?
Franchement, j’ai du mal avec le concept de ne rien posséder et de vivre une vie où tout ce qu’on utilise (que ce soit le logement, la voiture, les objets de la vie courante etc) n’est pas acheté mais loué de façon continue.
Qu’on le veuille ou non, ce mode de vie est déjà une réalité pour beaucoup d’entre nous et avec l’inflation et la transition écologique, il semble que cette tendance va encore s’accentuer.
Ce modèle présente certes des avantages indéniables tels que la réduction des déchets, la maximisation de l'utilisation des ressources et une diminution implicite des inégalités. Cependant, il soulève aussi des questions sur l'autonomie individuelle, la sécurité financière et la liberté personnelle.
La transition vers une société sans propriété représente-t-elle alors un progrès ou un danger ?
Cela dépend largement de la manière dont les individus et les sociétés naviguent dans ce changement. On imagine cependant facilement comment l'absence de propriété peut conduire à une dépendance accrue envers les grandes entreprises et les structures de pouvoir existantes, réduisant ainsi notre autonomie et notre capacité à prendre des décisions indépendantes sur notre avenir financier.
De mon point de vue, la propriété a toujours été un pilier de la stabilité financière. Posséder une maison, des actions ou d'autres actifs reste le moyen le plus sûr de se protéger contre l'incertitude économique et de bâtir un héritage pour les générations futures.
Et c’est sur ces valeurs que nous avons fondé The Investor Group et que nous aidons notre audience à mieux prendre en main leur avenir financier : https://www.the-investor-group.com/4heures
Graphique de la semaine
Vent de panique sur les obligations américaines, leurs rendements se sont tendus (+0,30%) sur la semaine et ont atteint 4,97% sur les bons du Trésor américain à 10 ans. Les déclarations du président de la FED ont fait remonter les anticipations sur les taux que certains analystes voient désormais atteindre le niveau de 6% en 2024. Les rendements des obligations privées américaines sont en forte hausse et les marchés obligataires européens ont suivi la même tendance. Les taux hypothécaires américains à 30 ans sont montés à 7,60%, leur point haut depuis 20 ans comme le montre le Graphique 1. Ils amputent la capacité d’emprunt des Américains et réduisent leur pouvoir d’achat immobilier en risquant d’ébranler le marché immobilier aux USA. Le secteur de l’immobilier commercial aux USA est particulièrement en risque.
Graphique 1 : Évolution du taux fixe hypothécaire à 30 ans aux USA (%)
Sources : TIG, FRED
Mouvements sur les marchés
Les marchés ont été agités et semblent proches du point de rupture. Les rendements obligataires sont en hausse de 10 à 30 bps et au plus haut depuis 2007. Les obligations du Trésor américain à 10 ans ont frôlé le niveau de 5%. Le thème de la crise de la dette a refait surface et notamment aux USA de façon plus étonnante. Les bourses sont fortement fragilisées, le cours des sociétés dévissent lorsqu’elles déçoivent sur leurs résultats. La volatilité sur les marchés et notamment les actions (+12% sur le VIX) est montée d’un cran et cette incertitude face aux multiples risques a profité à l’or (+8%) et au bitcoin (+9%). Dans ce contexte, le CHF a joué son rôle traditionnel de valeur refuge en progressant de plus de 1% contre USD et EUR avec un nouveau record à la clé contre l’EUR à 0.9450.
Tableau 1 : Synthèse hebdomadaire des mouvements observés sur les principales classes d'actifs
Cheers,
Flavien @ The Investor Group
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