C’est en tous cas la conclusion d’une étude du Crédit Suisse parue début mai 2022 au sujet du marché immobilier helvétique (voir l’étude complète ici).
Nous l’avions pressenti dans plusieurs de nos précédents articles (ici et ici), suite à l’explosion des taux hypothécaires à 10 ans, passés de 1.3% en décembre 2021 à plus de 2.6% début juin 2022 :
Cela coûte donc 2 fois plus cher qu’il y a 6 mois de devenir propriétaire, au moins sur la composante des taux d’intérêts, car les frais d’entretien restent plus ou moins inchangés.
Ces derniers pourraient eux aussi évoluer à la hausse en raison des pénuries de matériaux de construction et de la hausse des coûts de l’énergie (pour le chauffage notamment), mais ce n’est pour l’instant pas encore vraiment le cas selon l’étude du Crédit Suisse.
Est-ce que cela veut dire que les prix immobiliers vont baisser ?
Logiquement oui, ils devraient, ou du moins se stabiliser. Pourquoi devenir propriétaire si cela coûte plus cher que de rester locataire ? Les potentiels acquéreurs feront évidemment leurs calculs avant d’acheter aux prix actuels et devraient en principe temporiser leurs démarches en attendant que la situation s’améliore pour eux.
Cependant :
l’offre en nouveaux logements dans les zones recherchées reste limitée par rapport à la demande existante (même si cette dernière devrait baisser)
les critères d’octroi de prêts hypothécaires restent les mêmes et se basent sur un taux hypothétique de 5% pour déterminer la capacité d’emprunt. Il n’y a donc pas de nouvelle restriction de la part des banques pour l’accès au crédit
la majorité des emprunteurs (80% environ) a verrouillé leur taux hypothécaire sur une certaine durée et n’est donc pas impactée à court terme par la hausse des taux. Ces emprunteurs devront se préparer à potentiellement payer plus cher leur hypothèque si les taux remontent durablement, mais ils ne sont pas pris de cours pour autant
Le Crédit Suisse pense que les 3 facteurs ci-dessus auront plus de poids que le ralentissement de la demande et que les prix continueront de monter. Je pense plutôt qu’on devrait assister à une stabilisation des prix dans les zones recherchées et à une (légère) baisse des prix dans les zones moins recherchées (celles où les biens restent plus longtemps sur le marché avant de trouver preneur).
Le marché immobilier a besoin de respirer après plusieurs années de hausses continues, c’est tout à fait normal et cela ne veut pas dire que l’immobilier ne sera pas un placement gagnant à long terme. Ceci étant, même si l’on pourrait bientôt assister à d'éventuelles baisses de prix, encore faut-il avoir les moyens d’acheter à ces niveaux !
Nous allons bientôt rouvrir l’accès à notre formation complète sur l’achat immobilier à l’étranger, où les biens sont moins chers et plus rentables si l’on suit l’approche que nous partageons.
Il y aura des nouveautés à l’intérieur, alors surveillez votre boîte e-mail ce mois-ci ;)
Cheers,
Flavien @ The Investor Group
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